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Convention réglementée non autorisée : faute de gestion même en l’absence de dissimulation
Lorsqu’il met en place un compte épargne-temps sans avoir obtenu l’autorisation du conseil de surveillance, le président du directoire d’une SA, qui est également salarié, voit sa responsabilité engagée à l’égard de la société, sans que cette dernière ait à établir qu’il a agi de façon dissimulée.
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Projet de loi de finances pour 2026 : les mesures en faveur des exploitants agricoles
Le projet de loi de finances pour 2026 contient une série de mesures visant notamment à proroger certains dispositifs, ainsi qu’à en sécuriser d’autres, ceci afin de prolonger l’engagement du Gouvernement en faveur du monde agricole.
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Substitution de base légale : un important revirement de jurisprudence
La Cour de cassation opère un important revirement de jurisprudence et décide, par un arrêt du 8-10-2025, que l'administration peut désormais demander au juge, à tout moment de l'instance, y compris pour la première fois en appel, de retenir un motif autre que celui indiqué dans la proposition de rectification sans en avoir avisé le contribuable par une nouvelle notification. Le juge pourra, après un débat contradictoire, retenir ce nouveau motif à la condition que la substitution proposée par l'administration ne prive pas le contribuable des garanties de procédure prévues par la loi.
Action de groupe : tribunaux judiciaires compétents
Un décret du 16-7-2025 a désigné les tribunaux judiciaires compétents pour connaître des actions de groupe.

L’action de groupe peut être exercée en justice par un demandeur pour le compte de plusieurs personnes physiques ou morales, placées dans une situation similaire, résultant d'un même manquement ou d'un manquement de même nature à ses obligations légales ou contractuelles commis par une personne agissant dans l'exercice ou à l'occasion de son activité professionnelle, sans restriction en matière de droit du travail (Loi 2025-391 du 30-4-2025, dite « DDADUE », art. 16, JO du 2-5). En droit du travail, l'action de groupe peut être engagée en matière de lutte contre les discriminations, de protection des données personnelles ou désormais lorsqu’elle tend à la cessation du manquement d'un employeur ou à la réparation de dommages causés par ce manquement à plusieurs personnes placées sous l'autorité de cet employeur (Loi art. 16, I-C).
Les actions de groupe sont portées devant l'ordre de juridiction compétent pour en connaître (Loi art. 16, V). S'agissant de l'ordre judiciaire, la loi DDADUE du 30-4-2025 prévoit que les litiges engagés en toutes matières sont portés devant les tribunaux judiciaires spécialement désignés (loi art. 16, VI ; C. org. jud. art. L 211-15 rétabli).
Le décret 2025-653 du 16-7-2025 a désigné le siège et le ressort des tribunaux judiciaires (TJ) compétents pour connaître des actions de groupe (Décret 2025-653 du 16-7-2025, JO du 18-7 ; C. org. jud. art. D 211-8).
Siège et ressort des tribunaux judiciaires compétents
Siège |
Ressort |
Bordeaux |
Ressort des cours d'appel d'Agen, Bordeaux, Limoges, Pau, Toulouse |
Lille |
Ressort des cours d'appel d'Amiens, Douai, Reims, Rouen |
Lyon |
Ressort des cours d'appel de Chambéry, Grenoble, Lyon, Riom |
Marseille |
Ressort des cours d'appel d'Aix-en-Provence, Bastia, Montpellier, Nîmes |
Nancy |
Ressort des cours d'appel de Besançon, Colmar, Dijon, Metz, Nancy |
Paris |
Ressort des cours d'appel de Bourges, Orléans, Paris, Saint-Denis, Versailles, du tribunal supérieur d'appel de Saint-Pierre-et-Miquelon et du tribunal de première instance de Mata-Utu |
Rennes |
Ressort des cours d'appel d'Angers, Caen, Poitiers, Rennes |
Fort-de-France |
Ressort des cours d'appel de Basse-Terre, Cayenne, Fort-de-France |
Sources : Décret 2025-653 du 16-7-2025, JO du 18 ; C. org. jud. art. L 211-15 et art. D 211-8
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